Henri-Martin Barzun (1881-1973)


“Le mécène de l’Abbaye”

” Sans lui, a écrit Gleizes, il est probable que notre rêve ne serait resté qu’un rêve et n’aurait jamais dépassé le stade du mirage évoqué par Vildrac “.

 

Rencontré en 1906 en réponse à l’appel au Mécénat lancé par Arcos, Duhamel et Vildrac, Henri­ Martin Barzun s’intéresse aussitôt à l’idée de ce phalanstère d’artistes. Il n’hésite pas à engager une grande part de sa fortune pour soutenir l’aventure.

Cet enthousiasme et cette confiance font de lui le véritable “fondateur matériel de l’Abbaye” 

Les premiers loyers assurés, on peut s’installer et même acquérir le matériel de base de l’imprimerie (une presse à pédale Minerva et tout le matériel nécessaire), outil de la subsistance commune.

Mécène, Henri-Martin Barzun qui s’attelle à des activités politiques, s’exprime aussi dans  plusieurs genres littéraires : poésie, essais, théâtre, il a déjà quelques titres à son actif avant sa  rencontre avec les futurs “abbés”.

Mais c’est à l’atelier même de l’Abbaye que seront imprimés”Adolescence, rêveries, passions ” et “La Terrestre tragédie “, dans deux éditions différentes.

On peut ainsi noter un juste retour de bienfaits qui sera parfois souligné avec une certaine ironie à  l’époque.

On retrouve dans des écrits d’Henri-Martin Barzun l’empreinte de “l’art social dont il pense  tout d’abord trouver la réalisation chez ses nouveaux amis. Leur individualisme fondamental dans  l’expression artistique ne gênera toutefois pas sa sympathie pour le groupe. Il est à plusieurs reprises, et même après la dissolution de L’Association fraternelle“, le défenseur des idées de ces artistes que, les uns et les autres, essaient d’étiqueter à leur convenance.

Après l’Abbaye, il part pour les Etats-Unis où il enseignera la littérature française.

 

Poésie

La terrestre tragédie ( 1907 ) La montagne
L’universel poème

 

Essais

Action intellectuelle ( 1907 édition Eugène Ray) Voix, Rythmes et Chants simultanés ( 1913 )
L’ère du drame ( 1912 ) Fondation d’Europe ( 1921 )